Un enfant de 10 ans trouve la mort dans une fusillade dans le quartier Pissevin de Nîmes

Hier soir, vers minuit, une fusillade a eu lieu dans le quartier Pissevin de Nîmes. Selon la procureure de la République, Cécile Gensac, l’enfant de 10 ans a été victime d’un échange de tirs venant de plusieurs tireurs vers la voiture de son oncle, un militaire de 27 ans, le garçon se trouvant à l’arrière du véhicule.

Les trois passagers, rentraient d’un dîner au restaurant lorsque la fusillade s’est déclenchée, touchant le conducteur de trois balles, mais réussissant à conduire les deux autres passagers, un garçon de 10 ans et un autre de 12 ans vers le CHU de Carémeau, tout proche du lieu du drame.

C’est en arrivant aux urgences, que le jeune garçon n’a pas survécu à ses blessures, les jours de son oncle ne sont pas en danger tandis que l’autre jeune garçon de 12 ans est sain et sauf.

Selon une source policière citée par l’AFP, cet homme n’est pas connu de la police.

 

L’heure est à l’enquête et à la réaction des politiques

La police enquête, et devra déterminer précisément les faits, les origines de ce crime et traduire les responsables en justice.

Le nouveau préfet du Gard, Jérôme Bonnet, se rendait ce matin sur les lieux.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé ce mardi “un immense drame” qui ne “restera pas impuni”. Il a déclaré avoir envoyé, ce mardi, l’ensemble de la CRS 8, une unité de policiers spécialisés dans la gestion des violences urbaines et qui est intervenue lors des émeutes sur Marseille.

Pour Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, qui a déjà alerté à de maintes reprises les services de l’Etat de cette situation dramatique et qui l’avait conduit à fermer, en juin dernier, la médiathèque Marc Bernard qui se trouve en plein milieu du quartier Pissevin, afin d’y préserver la sécurité des agents et des usagers, “l’envoi de la compagnie de CRS, ne peut avoir qu’un caractère éphémère sur la situation dans ce quartier”.

Il souhaite qu’une compagnie de CRS reste à demeure dans la ville de Nîmes.

Pour Vincent Bouget, conseiller départemental du PCF, “ce décès intervient dans un contexte de violences au long cours dans les quartiers Ouest de la ville”. selon lui, les réponses à cette situation de crise ne se construiront pas, sans le réseau associatif, sans les acteurs impliqués dans le quartier, sans les femmes et les hommes qui y vivent et y travaillent”.

Yoann Gillet ,député du Rassemblement National, de la 1ère circonscription de Nîmes, a déclaré ce matin “que ce qui se passe à Nîmes et dans beaucoup de quartiers en France ne se réglera pas avec de simples renforts temporaires. Nous avons besoins d’actes dans la durée”.

Enfin, Alain Fabre Pujol, référent départemental de la Gauche Républicaine et Socialiste, dénonce “un bien triste constat d’échec des politiques menées à Nîmes, depuis 20 ans, dans les quartiers “politique de la ville” où le commerce de la drogue a remplacé les commerces de proximité”. Selon lui, “la paix a un prix ! Sachons y consacrer les moyens nécessaires”.

 

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