Test de « FIFA 23 » : enfin quelques changements !
Nous sommes en automne et comme chaque année, Electronic Arts sort sa simulation de football : FIFA. Il s’agit du dernier opus à se nommer ainsi, puisque l’année prochaine, la collaboration avec la Fédération Internationale de Football Association ne sera pas renouvelée, et le jeu s’appellera EA Sports FC. Alors pour célébrer 30 ans de partenariat, la firme américaine a décidé de procéder à différents changements dans les deux modes de jeu les plus populaires : le mode Fifa Ultimate Team (FUT) et le mode carrière. Après une semaine de test, quelles conclusions en tirer ?
Graphiquement, pas de révolution mais de nouvelles animations voient le jour
Avant d’entrer dans le vif du sujet et de s’intéresser au gameplay, un point sur les évolutions graphiques est à souligner. De nouvelles animations en avant match dans le mode carrière font leur apparition comme la vue du stade où va se dérouler le match (pour les très grosses équipes).
De nouvelles animations dans les tribunes ont été ajoutées également rendant le jeu un peu plus immersif même s’il reste des progrès à effectuer pour être au niveau d’un « NBA 2K23 ».
Autre nouveauté, désormais lorsqu’un but est marqué, les filets tremblent rendant le jeu plus réaliste.
Enfin le retour de la Juventus, raviront les fans de la Vieille Dame, même si les supporteurs du Napoli, de l’Atalanta de Bergame et de l’AS Roma devront composer avec des écussons et tenues non officielles.
Côté moteur de jeu, hélas, les développeurs utilisent toujours « Frosbyte » ce qui empêche toute amélioration notable et il faudra attendre un changement dans les prochaines années pour savourer des touchées de balle, tirs, plongeons du gardien plus positifs et éviter les collisions à répétition et « loupés » du dernier rempart.
Les femmes enfin à l’honneur mais pas assez mises en avant
Pour la première fois, dans l’histoire de FIFA, des clubs féminins font leur apparition. Hélas il n’y a que les premières divisions anglaises et françaises. Point de ligue des Champions féminines et des équipes allemandes (Wolsburg) ou espagnoles (FC Barcelone) pour refléter la réalité de ce qu’est devenu le football féminin de club ces dernières années, un football qui intéresse de plus en plus de monde comme l’a prouvé la réussite de l’Euro en Angleterre cet été.
Néanmoins dans un DLC gratuit, les hommes et les femmes auront leurs versions de la Coupe du Monde, en novembre et décembre pour les Messieurs et en 2023 pour les Dames.
Quelques joueuses ont eu le droit à une modélisation de leurs visages comme l’emblématique joueuse de l’Olympique Lyonnais, Wendy Renard.
Un duo de commentateurs réclamé par la communauté
Adieu Hervé Mathoux, et bienvenue à Benjamin Da Silva et Omar Da Fonseca. La célèbre doublette de beIN Sports apporte un vent nouveau dans le jeu.
Attrayante sur le papier, le duo est déséquilibré in game. Benjamin Da Silva rempli parfaitement son rôle alors que la voix d’Omar simple être moins naturelle, n’est pas acteur qui veut quand on sait que l’argentin vit les matches dans l’instant.
Un gameplay plus immersif
Entrons dans le vif du sujet, avant de parler des nouveautés dans les modes de jeu. Cette année, Electronic Arts a sorti une version 2.0 de son Hyper motion (pour les consoles next-gen et grande nouveauté pour les PC). Basée sur une technologie qui capte les mouvements des joueurs durant un match de football, elle permet de se concentrer à la fois sur les joueurs contrôlant la balle, les joueurs en mouvement et la fluidité et le glissement de l’équipe.
Pour faire simple, cela ressemble plus à un véritable match de foot.
Mais pour un jeu de foot, qui navigue entre simulation et arcade, c’est un risque pris car toutes les personnes derrière leur manette ne vont pas vivre cette révolution de la même manière.
Il faut désormais plus poser son jeu, faire des passes courtes mais certaines (les interceptions étant plus nombreuses), chercher des ouvertures, créer des brèches et conclure.
La défense auto, existe toujours même si la défense manuelle est la plus efficace et le pressing aussi car cela permet de couper des actions et partir en contre-attaque.
Le plus gros bémol réside en fait dans la partie arcade qui vient détruire un peu tout ce mécanisme intelligent. Les skills (aptitudes de certains joueurs à réaliser des gestes techniques parfois très difficiles et que l’on ne voit pratiquement jamais en match mais plus souvent à l’entraînement) sont plus efficaces que l’année dernière et un gamer qui les maîtrisent aura un avantage certain sur son adversaire.
Côté arcade, EA, a malheureusement instauré un tir surpuissant pouvant être déclenché sur la manette en pressant deux boutons qui rappelle au plus anciens, certains épisodes d’Olive et Tom. Ce changement est ridicule et inutile dans un jeu de foot qui essaye de tendre vers une simulation avec l’Hyper Motion 2.
Un mode carrière enfin revisité
Comme l’Arlésienne, la refonte du mode carrière était espéré par toute la communauté mais chaque année, rien. Et bien pour le dernier FIFA développé par Electronic Arts, le miracle est enfin arrivé.
Plus complète comme jamais auparavant de mémoire de joueur de la première heure (trente ans de fidélité), on peut désormais incarner un coach réel. Se prendre pour Carlo Ancelotti, Jurgen Klopp ou Pep Guardiola n’est plus un fantasme.
Un analyste vient vous aider lors des transferts pour évaluer l’impact financier et sportif de vos décisions. Fini les salaires et les primes à la signature à l’aveuglette.
D’ailleurs lorsqu’un joueur signe dans votre club, il est accueilli par les grandes stars de l’équipe.
Il est dorénavant également possible de ne jouer que les moments cruciaux d’un match pour les joueurs préférant la partie simulation, à la façon d’un « Football Manager » mais avec la possibilité de réellement influer sur le résultat du match.
Pour les gamers, préférant incarner un joueur plutôt qu’un manager, votre carrière est plus stratégique et prenante dans la progression. Vous pouvez désormais effectuer des actions hors du terrain comme acheter une voiture de sport, et qui vous apporterons de l’argent ou des points de personnalité pour améliorer votre joueur selon un schéma : virtuose, fiable et solitaire.
FUT à droit à son lifting aussi
Mode le plus joué et le plus décrié aussi pour son côté machine à sous, le mode Fifa Ultimate Team, qui permet de créer son équipe de rêve (en fonction de son budget réel et fictif), change la manière de construire celle-ci.
Pour résumé, l’année dernière encore, pour que les joueurs de votre équipe possèdent 10 de collectif ce qui leur permettait de mettre un « style » apportant à chaque carte en fonction de celui-ci des caractéristiques supplémentaires, des liens verts ou orange devaient apparaître entre les joueurs pour former le collectif global de l’équipe. Par exemple, il était impossible de mettre côte à côte Raphaël Varane, Achraf Akimi et Luka Modric. Le défenseur latéral du PSG n’aurait aucun point de collectif.
Maintenant c’est possible, car ce n’est plus le poste associé qui compte mais la globalité de l’équipe. D’un premier abord assez complexe, le système est finalement une fois assimilé bien plus cohérant dans le désir de créer sa « Dream Team ».
Un petit mot sur le gameplay pour signaler que pour une fois le jeu est plus lent et permet de construire ses actions comme dit précédemment. Cependant cela est à prendre avec des pincettes, car EA adore faire des mises à jour qui cassent le gameplay et énervent les joueurs. Comme le rappelait au moment de la sortie du jeu, un Game Changer (un partenaire EA créateur de contenu), Electronic Arts écoute une partie de sa communauté mais ce n’est pas la bonne.
En conclusion, si vous aimez la licence FIFA, vous ne pouvez pas passer à côté de ce dernier développé par EA Sports. Que vous soyez joueur du mode carrière ou du mode FUT, vous serez comblé.
N’oubliez pas cependant une chose, ce n’est juste qu’un jeu !
Attendez, Omar me souffle quelque chose dans l’oreillette : « Le football c’est la passion, alors VAAAMMMOOOSSS ! »
On se calme Omar et bonne saison à vous tous !
N.D.L.R. : Ce test a été réalisé sur Playstation 5 grâce à un code de jeu fourni par l’éditeur.