[ÉDITO] : Quand Dé Prime affronte Dé Pression
Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler d’un mal, la Dépression dont la sévérité est plus ou moins sévère. Attention, il ne faut surtout la confondre avec le Coup de Blues ou plus précisément la Déprime !
La déprime, le blues
Qui n’a pas connu au moins une fois au cours de sa vie ce sentiment-là ? Une rupture à l’adolescence par exemple, le blues au retour des vacances, à l’entrée de l’hiver, au travail etc.. Donc vous savez très bien ce que c’est.
Les symptômes ? Une baisse d’énergie, une humeur maussade, une tristesse plus ou moins importante, une irritabilité, de l’énervement, le manque de sommeil…. Oui c’est cela la déprime. Mais vous savez très bien que c’est un état passager !
La dépression
Les symptômes de la dépression ne sont pas toujours visibles, pourtant ils sont le seul moyen de diagnostiquer ce trouble mental qu’est l’état dépressif. Il est très compliqué de bien identifier une dépression, dans la mesure où les symptômes dépendent des individus. Il y a donc très peu de dépressifs qui ont exactement les mêmes symptômes.
Cependant il y a des symptômes que l’on peut identifier, reconnaître : la fatigue, la tristesse (bien souvent sans raison d’être), une perte de confiance en soi et/ou une mésestime de soi, une perte de la vie sociale (famille, amis, travail) et des envies en général (sortir se lever le matin, manger etc.), avoir des idées noires et j’en passe.
Alors vous allez me dire qu’il y a des points point communs avec la Déprime. Effectivement ! Mais lorsque cela s’installe dans la durée là on parle de dépression.
Et qui plus est, on peut même parler de Dépression Chronique !
Beaucoup d’entre nous ne savent pas qu’il existe un grand nombre de types de dépressions. Pour les plus graves une hospitalisation est nécessaire afin de (re) trouver la Paix Intérieure !
Dépressions « moins sévères » ou légères
La dysthymie : Autrefois on appelait ce « trouble de l’humeur » la Dépression Névrotique. C’est un état dépressif chronique dont beaucoup de personnes âgées sont atteintes. Les symptômes sont liés principalement à l’anxiété. De fait ils génèrent un trouble du sommeil, des troubles digestifs, un trouble de l’humeur (pas de joie de vivre ou on devient acariâtre).
La dépression saisonnière : A ne pas confondre avec la déprime à l’approche de l’automne ou de l’hiver ! Pendant des années rien ne se passe, puis un « beau jour » cette foutue baisse de la luminosité et boum cumul des troubles dépressifs.
En général, cet état dure tout l’hiver et s’estompe avec l’arrivée du printemps. Néanmoins, un suivi est à établir dès le début des symptômes.
En marge de ces dépressions légères des formes beaucoup plus graves existent et l’on estime qu’un Français sur cinq en souffrira au moins une fois dans sa vie.
Dépressions « sévères »
La dépression bipolaire : La bipolarité est une maladie bien spécifique, donc parler de sa dépression va faire l’objet d’un prochain article, comme je l’avais fait avec le Trouble de la Personnalité Limite.
Aux symptômes « classiques » on peut ajouter un grand nombre de symptômes supplémentaires la très grande irritabilité, l’hypersomnie, la tendance à un trouble alimentaire et bien d’autres…
La dépression majeure : C’est un type de dépression sévère, qui se caractérise par une lassitude extrême vis-à-vis de tout, une perte des envies et un abandon des activités habituelles, un complexe d’infériorité, une remise en question de ses capacités, et des idées suicidaires. A ces symptômes peuvent s’ajouter ceux que nous avons évoqués pour l’état dépressif commun.
La dépression atypique : Le patient va, contrairement à l’état dépressif connu, énormément dormir, énormément manger, et être trop actif. C’est une des seules dépressions où le malade peut également être capable de vivre en société sans éveiller d’inquiétude dans son entourage. C’est donc un type de dépression qui s’identifie très mal, que ce soit par le dépressif ou par l’entourage, ce qui la rend la plus dangereuse.
Dépressions Spécifiques
La dépression post-partum ou postnatale: Bim bam boum, bébé arrive et là c’est le drame ! Ça vous prend d’un coup. Il est dû au chamboulement hormonal causé par la grossesse et aux nouvelles responsabilités auxquelles la maman doit faire face.
La dépression professionnelle : On parle plus vulgairement de « burn–out » pour désigner la dépression qui apparaît dans le cadre professionnel. Il est donc bon dès lors qu’elle apparaît de faire une très longue introspection et des choix quant à ses désirs : peut-être changer d’emploi, demander une mutation etc.
La dépression due à une maladie : Certaines pathologies, comme le diabète, Parkinson, la mononucléose, l’anorexie ou même un handicap physique, peuvent entraîner une dépression nerveuse. Cela peut être dû à la maladie elle-même, qui a un impact direct ou indirect sur le cerveau, ou bien aux conséquences de cette maladie qui sont mentalement dures à vivre.
Et vous vous en doutez bien, les addictions (drogues, alcool, TCA, médicaments, jeux, sexe…) mènent aussi à la Dépression.
Conclusion
Parler de son état n’est pas chose aisée. C’est un état qui est « mal vu » par la société, qui est moqué par les gens « politiquement corrects » (ou pas, bien souvent).
Comment trouver le déclencheur de l’état dépressif, c’est-à-dire comment en est-on arrivé là ? Est-ce génétique ? Est-ce que cela va être soigné ? Tout un tas de questions dont il y a peut-être peur de n’obtenir aucune réponse ; dont il y a peut-être peur de ne trouver aucune réponse au fond de soi ; dont il y a peut-être peur de trouver réponse car peur de la confrontation à la raison personnelle.
Quoi qu’il en soit, Déprime ou Dépression n’hésitez pas à en parler à votre Médecin Généraliste, à un Psychologue, à un Psychiatre.
On se met Dé Pressions sur la Dépression mais pas Dé Primes sur la Déprime, c’est certain !