Nouvelles expositions du Musée des Beaux-arts et du Museum d’histoire naturelle de Nîmes
À l’occasion de leur réouverture, le Musée des Beaux-arts et le Museum d’histoire naturelle proposent deux expositions estivales de grande qualité. Marquage au sol, limite des jauges, ajustement des flux de visiteurs, les deux musées rouvrent leurs portes dans le respect des protocoles sanitaires en vigueur.
Exposition « Beau comme l’Antique » – Du 18 juin au 31 octobre au Musée des Beaux-arts
Avec l’ouverture du nouveau musée de la Romanité le public accède à une meilleure connaissance de la cité antique, et de l’histoire de la septième province romaine. Cependant l’Antiquité ne s’arrête pas avec la fin de l’empire romain, et l’héritage d’une telle civilisation a perduré, malgré les phases destructrices et les ravages de l’histoire.
La permanence des modèles antiques à la période médiévale, dans la sculpture méridionale notamment, et la conservation exceptionnelle des vestiges à Nîmes en sont la preuve.
Les croisades avaient généré les premiers « retours aux sources », à la recherche des lieux bibliques. En conséquence une première démarche de curiosité historique était apparue, mêlée d’admiration pour les époques antérieures – allant jusqu’à l’exhumation de reliques saintes – préfigurant les fouilles archéologiques.
Á la Renaissance, les références antiques apparaissent comme modèles autant intellectuel qu’esthétique. Posséder la connaissance de ces savoirs anciens démontre la supériorité d’un esprit nouveau ̶̶ lettré car la compréhension du latin et du grec livrait l’accès aux textes des auteurs anciens, observateur avec l’admiration d’une antiquité rêvée pour son caractère héroïque et mythologique, créatif avec un vocabulaire et des expressions artistiques propres.
Les collections se constituent : monnaies, médailles, statues et objets, en deviennent elles-mêmes des références : Médicis, Borghèse… autant de collections dignes d’admiration par leur présentation, et référence d’œuvres modèles, copiées, montrées et diffusées dans l’Europe entière. Initiateur des collections royales françaises, François Ier vient même à Nîmes pour admirer ses antiquités.
Parallèlement à cette passion antiquaire, de nouvelles découvertes fortuites alimentent la curiosité, la constitution de cabinets d’amateurs, d’esthètes ou de savants, conduisant à des explorations par fouilles, et alimentant un commerce avec une circulation de ces objets convoités.
Les fouilles de la Fontaine de Nîmes, contemporaines de la découverte de Pompéi, livrent nombre d’objets rassemblés dès 1762 dans le Temple de Diane, premier lieu de conservation des antiquités préfigurant le musée. Il s’ensuivit en 1780 un premier cours gratuit de dessin au Pavillon de la Fontaine, avant la création de l’école de dessin en 1820, puis l’ouverture du musée en 1823 dans la Maison Carrée.
Dès lors l’enseignement artistique se pique d’une connaissance approfondie des références antiques, constituant un savoir académique, et source d’inspiration des créations en littérature, poésie, théâtre, chant, musique, danse, peinture, sculpture, architecture… nous entrons alors dans le domaine des muses.
L’apprentissage du dessin comme pratique commune aux arts plastiques passe par la leçon d’après la Nature, d’après le Modèle vivant, d’après les Maîtres et d’après l’Antique.
L’exposition temporaire aborde cette grande question esthétique moderne :
le modèle que constitue la statuaire grecque et romaine basée sur le canon des proportions idéales fondamental dans les arts majeurs, sa circulation et sa démultiplication dans les arts dits académiques.
Cinq « sphères » proposent de découvrir les aspects de cet héritage multiséculaire et son extraordinaire vivacité au long des deux cents ans :
– L’Antiquité lettrée : le musée de papier et le savant antiquaire,
– L’Antiquité rêvée : le cabinet d’amateur et le collectionnisme,
– L’Antiquité copiée : le cours de dessin et les modèles de plâtre,
– L’Antiquité montrée : le muséum et la galerie de peintures,
– L’Antiquité visitée : les guides de voyage et l’organisation du tourisme.
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Entrée : 3€ tarif réduit, 5€ tarif plein.
Exposition « Préhistoire l’enquête ! » – Du 18 juin au 14 novembre à la Galerie Jules Salles
Le Museum accueille cette année une production du Museum de Toulouse, “Préhistoire, l’enquête!”, une exposition ludique qui permet aux petits et aux grands de réaliser une enquête grandeur nature, version police scientifique…
Tous les moyens scientifiques actuels de recherches en archéologie sont mis à contribution pour résoudre ce mystère à partir d’une sépulture et avec le concours de bornes interactives pour faire progresser l’enquête de chaque visiteur.
Dans le cadre de la mise en avant des collections de Préhistoire, le Museum a souhaité accueillir dans sa salle de préhistoire, une vitrine d’actualité des recherches préhistoriques en cours sur le territoire nîmois. C’est en partenariat avec l’INRAP que ce projet va pouvoir se réaliser en présentant le résultat de deux fouilles par an et d’avoir le plaisir d’observer les objets préhistoriques récemment découverts.
Galerie Jules Salles, Bd Amiral Courbet
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Entrée : 3€ tarif réduit, 5€ tarif plein.