[Communique de Presse] Inquiétude et incompréhension du personnel de Sabena Technics FNI

Communiqué intersyndical
CAT SAPMA, CFE CGC FNEMA, CGT, UNSA Aérien
SABENA Technics FNI

 

Garons le 17 mars 2021,

En pleine crise aéronautique qui ébranle l’industrie depuis un an, et qui est d’une telle ampleur que nous n’en avions jamais rencontré jusqu’ici, une compagnie non européenne ; Jet Aviation France société basée à Paris disposant d’un effectif de 22 personnes seulement, filiale de Jet Aviation AG, société de droit suisse, ayant des salariés sous contrat suisse, détenue par le groupe américain General Dynamics, est sur le point de remporter un contrat d’Etat français, celui encadrant l’entretien des Falcon au Centre Industriel du Pacifique de Papeete pour une durée de 11 ans.

Contrairement aux discours politiques nous invitant à défendre l’économie Française, nous sommes très étonnés d’apprendre que la société Helvétique à capitaux Américains, Jet Aviation France, entretient déjà les Falcon de la Présidence de la République française… S’il est légitime pour la Direction de la Maintenance Aéronautique des Armées de donner toute la flotte Falcon au même industriel, est-ce opportun dans le cadre du plan de relance économique de confier ce contrat à un fournisseur étranger, non Européen de surcroit. De plus, l’intersyndicale Sabena Technics FNI se demande s’il y aura d’autres marchés qui viendraient en compensation de l’éventuelle perte de celui-ci.

En répondant à cet appel d’offre à – 40 % du budget, la position de Jet Aviation nous paraît irréalisable et suicidaire, au vue du fonctionnement particulier du Centre Industriel du Pacifique (CIP). Jet Aviation a-t-il bien pris en compte toutes les spécificités de ce marché ? Est-ce là le prix du quoi qu’il en coute ?

La maintenance des CASA, autre model d’avions, elle aussi en cours de renégociation actuellement par la Direction de la Maintenance Aéronautique des Armées, restera-t-elle chez Sabena Technics FNI ?

La Direction de la Maintenance Aéronautique des Armées a-t-elle réalisé la complexité de faire cohabiter deux industriels dans le même hangar ? Celui qui aura le contrat Falcon et celui qui aura le contrat CASA.

Pourquoi avoir scindé en deux, ce marché ?

Les conséquences de la perte de ce marché pour nous, impactera fortement l’emploi (plus de 100 personnes dans le groupe Sabena), le Chiffre d’Affaires pour environ 35 millions d’euros annuels, ainsi que les résultats et donc le pouvoir d’achat des salariés.

Ces derniers sont déjà inquiets par la fin de vie du marché des ravitailleurs KC135 de l’Armée de l’Air et de l’Espace, qui arrive à son terme entre 2023-2025.

À l’heure d’une crise nécessitant pour tous de faire des efforts, il semble important de maintenir les contrats d’Etat auprès des entreprises françaises.

Toutes les organisations syndicales sont solidaires entre elles et envers la Direction du Groupe, sachant que Sabena technics Nîmes n’a fait aucun plan de licenciement lors de cette pandémie, a maintenu son activité avec l’effort des salariés tout au long des épisodes de confinement pour servir au mieux ses clients. L’effort a été particulièrement remarqué lors de la fin de saison hivernale pour rendre disponible les avions de la Sécurité Civile à temps pour la Saison Feux 2020.

Nous en appelons aux élus, dont Mme Françoise Dumas qui a visité les installations de Sabena technics DNR Dinard, Carole Delga Présidente de la Région Occitanie et à messieurs Jean Paul Fournier, Maire de Nîmes et Franck Proust, Président de Nîmes Métropole, afin d’intervenir pour défendre les intérêts de Sabena technics auprès des autorités.

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