Enjeux sécuritaires de Nîmes : Jean-Paul Fournier attend des engagements forts de Gérald Darmanin

Le Ministre de l’intérieur Gérald Darmanin sera accueilli à 17h30 à l’Hôtel de Ville, pour s’entretenir avec Monsieur le Maire, Jean-Paul Fournier.

« Je me félicite de la visite du Ministre de l’intérieur qui témoigne son intérêt pour notre ville et ses habitants. Je souhaite toutefois que cet entretien ne soit pas un coup d’épée dans l’eau et qu’il répondra à nos attentes sur les enjeux sécuritaires pour que l’Etat puisse enfin prendre ses responsabilités » exprime Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes.

Un contexte local explosif

Nîmes s’inscrit ces dernières années dans une spirale d’actes criminels de plus en plus violents. L’insécurité dans les quartiers est en forte augmentation et l’ensemble des personnels du secteur public fait face quotidiennement à des situations de plus en plus difficiles.
Les incivilités et l’économie souterraine véhiculent un sentiment d’insécurité, d’impuissance et d’abandon des Nîmois et des élus qui les représentent sur l’ensemble du territoire.
Cette « économie » gangrène la majeure partie des quartiers dits « prioritaires », avec comme acteur principal le trafic de stupéfiants.
La situation ne cesse de se détériorer. Depuis janvier 2020, Nîmes comptabilise 8 homicides ou tentatives avec 5 morts et 9 blessés. Des écoles, comme G. Bruguier située au Chemins-bas d’Avignon, ont été prises d’assaut par les trafiquants de drogue. De nouveaux points de deals sont implantés dans des quartiers proches du centre-ville.
« La sécurité est une mission régalienne et l’Etat doit aider la ville de Nîmes dans cette évolution négative du banditisme » affirme Jean-Paul Fournier.

 

Les attentes de la Ville

Lors de cette visite, promise à la première entrevue place Beauvau en septembre 2020, Jean-Paul Fournier compte rappeler au Ministre de l’intérieur l’urgence d’octroyer à Nîmes les forces nécessaires pour lutter contre les trafics de drogues qui gangrènent le territoire.

L’affectation d’un effectif supplémentaire de policiers nationaux à la Direction de la Sécurité Publique au-delà des 13/14 annoncés.
La ville de Nîmes compte 155 000 habitants et 4 quartiers prioritaires, qui rassemblent plus de 35 000 personnes. Sans connaissance du nombre d’effectifs en mutation et de départ à la retraite, l’annonce de 13 effectifs pour la Police Nationale n’apparait pas comme une plus-value. Si les 13 effectifs PN sont inclus dans le mouvement général, la plus-value sera de 3 ou 4 alors qu’il faudrait au minimum 50 agents supplémentaires pour commencer à voir une évolution positive. Affecter plus de moyens à la police à Nîmes serait cohérent au regard des contraintes locales en termes de sécurité (tourisme, féria…).

Le renforcement d’un partenariat Police Nationale / Police Municipale.
– Dresser une cartographie de la délinquance indispensable à une occupation judicieuse du terrain par les forces de police.
– Créer un poste de police commun PN/PM à Pissevin.
– Préparer la signature d’un contrat de partenariat Etat/Ville à l’instar de ce qui s’est fait à Toulouse ou à Arles.

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