Pierre Ricordeau, directeur de l’ARS d’Occitanie a pris la parole pour faire un point d’étape sur la situation épidémiologique dans la région, de la vaccination et surtout des variants dits « anglais, sud-africain et brésilien ».

Avec près de 200 000 tests réalisés chaque semaine en région, l’Occitanie se classe parmi les très bons élèves. Cette entrée en matière est importante puisque les chiffres qui vont suivre se basent sur des données conséquentes.

Après le second confinement, le taux d’incidence était tombé en dessous de 70 mais depuis la mi-décembre, une forte poussée de la circulation virale a fait remonter le taux à plus de 225, soit 4,5 fois le seuil d’alerte.

En parallèle le taux de positivité des tests a été en moyenne à près de 7 % en valeur moyenne sur toute la région.

Il existe une très grande hétérogénéité entre les différents départements, tout comme il existe en outre des disparités à l’intérieur même des départements, entre les métropoles (où certaines étaient montées à 300 ou 400) et les zones rurales.

 

Une amorce de décrue ?

Mais depuis quelques jours, il semble se produire une stabilisation voire une amorce de décrue. Aujourd’hui le taux d’incidence est de 190 au niveau régional.

Neuf départements sont bien en deçà des 200, quatre sont en dessus : il s’agit du Gard, de la Haute-Garonne, du Tarn et de la Lozère (dont le taux d’incidence demeure encore très haut, 200/250 pour 100 000 habitants)

Le taux de positivité en moyenne régionale est quant à lui descendu à 5,6 %. Sur une semaine la baisse est de 14 pour cent mais elle varie d’un département à l’autre de 9 à 21 % de baisse.

Six sont en dessous du seuil d’alerte, (moins de 5 %) sept sont encore au-dessus.

Si la seconde vague semble terminée, sa baisse dans la région n’est pas redescendue à un niveau aussi bas qu’après la première vague. Aujourd’hui, les chiffres ne sont aussi loin du pic de la seconde vague en termes d’hospitalisations conventionnelles.

Le flux des nouvelles hospitalisations est de 700 à 800 par semaine au lieu des 300 après la deuxième vague, il en va de même pour les réanimations ou chaque semaine 150 malades entrent dans ces services contre 60 à la fin de la seconde vague.

Pour le moment la baisse à la fois des taux d’incidence et de positivité n’ont pas de retombées (l’écart entre la découverte de la maladie et l’hospitalisation étant en moyenne de trois semaines.)

Les décès restent très significatifs, le rythme est de 200 décès par semaine dans la région.

 

La campagne de vaccination continue de progresser (lentement)

 

Il y a quelques semaines, seul le vaccin Pfizer, était présent. Moderna qui était absent du territoire occitan, fait maintenant partie du panel proposé, mais toujours en quantité limitée.

Astrazenaca quant à lui a été reçu ce week-end. Il a commencé à être utilisé pour les pompiers et les personnels de santé de tous âges.

Sur les 880 EHPAD, et USLD, 850 ont pu commencer ou faire entièrement leurs premières vaccinations, (les trente autres qui n’ont pas pu commencer car les établissements avaient un foyer de contamination et il faut être à distance de 90 jours après avoir été positif ou malade pour être vacciné.)

Néanmoins 70 % de cette population ciblée de personnes très vulnérables, a reçu la première dose.

Pour les plus de 75 ans hors établissements de santé le taux de primo-vaccination s’élève à 21 %.

Aujourd’hui la livraison de 130 000 doses en Occitanie, permet l’ouverture de nouveaux rendez-vous pour le mois de mars.

 

Les variants, sources d’inquiétude, des renforcements pour éviter une flambée

Si la situation semble se stabiliser Pierre Ricordeau a fait part de ses craintes quant à la relance de la dynamique avec le variant dit britannique. Les deux autres variants sont pour le moment extrêmement minoritaires dans la région.

La DGS a décidé que tout test positif sera complété par un RTPCR de criblage qui permet de s’assurer ou d’infirmer la présence d’un variant. Si tel est le cas, des mesures spécifiques sont prises. Si la personne positive l’est au variant soit sud-africain soit brésilien, tous les cas contacts doivent faire un test PCR à J0 (c’est-à-dire le jour même), et parallèlement s’isoler durant 10 jours au lieu de sept. Ensuite à la fin de cette période d’isolement, ils doivent refaire un test PCR qui doit revenir négatif afin de pouvoir ressortir. En outre, les cas contacts doivent eux-mêmes prévenir leurs contacts (afin qu’eux-mêmes se fassent dépister).

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