Une plaque qui passe presque inaperçue mais une marque indélébile dans la mémoire du Gard

Peut-être étiez-vous présent à la Gare de Nîmes, le 21 octobre 2012 lors de son inauguration, ou alors peut-être l’avez-vous déjà remarquée en passant dans les couloirs, cependant beaucoup d’entre nous passent devant sans même la voir. Et pourtant, cette plaque commémore tous les enfants juifs de Nîmes et du Gard déportés dans les camps nazis d’Auschwitz et de Sobibor. Ils avaient entre 2 ans et 18 ans. C’étaient des enfants dont la vie était devant eux et qui ne sont jamais revenus des camps d’extermination.

Ce 27 janvier, est célébrée à travers le monde, la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, nommé « Holocaust Remembrance Day », en référence à la libération du sinistrement célèbre camp de Auschwitz-Birkenau.

 

Trente-quatre familles arrêtées dans le Gard et parmi eux des enfants

Henri, 2 ans ; Jean, 6 ans ; Rachel 5 ans et sa sœur Naftali 7 ans ; Mireille 4 ans. Ces prénoms égrainés comme autant de larmes sur les joues sur l’humanité font partie des 50 enfants juifs du Gard déportés entre 1942 et 1944 vers les camps d’Auschwitz-Birkenau ou de Sobibor.

Arrêtés, les enfants étaient internés dans l’un de la dizaine de camps d’internement du Gard, puis les petits étaient emmenés à Drancy, camp de transit, antichambre vers l’enfer avant la montée dans des wagons des trains de la mort comme les quelque 74 000 autres victimes de cette folie génocidaire. Après 53 heures de train, ceux qui avaient survécu à cet enfer descendaient à la « rampe » (lieu de triage lors de la descente des convois). D’un côté le travail forcé, de l’autre côté la chambre à gaz pour unique horizon. Les enfants étaient directement triés pour partir à la mort.

Aucun d’entre eux n’est revenu.

Le 27 janvier 1945, l’armée rouge libère le camp et les 7 000 prisonniers survivants qui s’y trouvaient encore. Les historiens estiment que plus d’un million de personnes ont péri dans ce camp.

Alors quand vous monterez aux quais, laissez votre regard se poser en hauteur un instant sur la liste de ses petits martyrs afin qu’ils n’y aient plus d’Henri, jean, Rachel, Naftali, Mireille et leurs compagnons d’infortune.

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