Test de « Mafia : Definitive Edition » : une cure de rajeunissement réussie ?

Dans l’univers vidéoludique, il y a des genres qui souvent apparaissent. En très peu de temps vous allez voir surgir sur vos consoles des titres soient traitant d’un même thème (postapocalyptique par exemple), d’un même genre (FPS), d’un nouveau genre (Battle royale) ou la remastérisation. Depuis un ou deux ans à l’approche de la fin des consoles actuelles et au moment où les développeurs utilisent la pleine puissance de celles-ci, des anciens titres réapparaissent. En passant par l’icône de la Playstation (Crash Bandicoot), à une licence phare (Resident Evil), un jeu emblématique (Final Fantasy VII Remastered) ou des jeux moins connus mais certes très plaisants (Astérix et Obélix Romastered), les éditeurs souhaitent faire ou redécouvrir des jeux emblématiques.

2K Games a souhaité faire renaître un titre paru en 2002 sur Playstation 2, il s’agit bien évidemment de Mafia. Un titre paru il y a 18 ans, alors a-t-il subi une cure de rajeunissement ou fait-il ses 18 printemps ?

Une narration identique à l’œuvre originale

La ville de Lost Heaven a été durement touchée par la Grande Dépression et l’avènement de la Prohibition en Amérique est synonyme d’opportunités très lucratives pour les criminels. Les familles Salieri et Morello s’affrontent pour le contrôle de Lost Heaven, et il ne reste que peu de policiers honnêtes pour maintenir un semblant d’ordre. La vie humble de Thomas Angelo en tant que chauffeur de taxi change à tout jamais après une rencontre fortuite avec la Mafia italienne. Désormais, il accomplit des tâches pour Don Salieri et gagne peu à peu le respect du Milieu, bien que sa conscience lutte en permanence contre son ego.

Le joueur incarne donc Tommy Angelo, chauffeur de taxi qui devient malgré lui l’un des hommes de Don Salieri, le parrain local. L’histoire du jeu est exactement la même que dans la version d’origine. Le scénario n’a pas été retouché : les personnages charismatiques occupent la même place dans une histoire sombre et parfaitement bien menée.

 

Une ville entièrement refaite à l’identique

Le studio de développement Hangar 13 a particulièrement soigné les graphismes dans cette mise à jour de Mafia 1er opus. Dans un style photo réaliste, Mafia : Definitive Edition croule sous les effets spéciaux en tous genres : reflets, jeux de lumières, textures de grande qualité ou gestion de la météo.

Mention spéciale à la ville de Lost Heaven, aussi crédible que magnifique, et nous immergeant surtout dans le côté sombre et mafieux des années trente en proie aux extorsions de commerces par la mafia, la prohibition, mais aussi la fameuse Grande Dépression. Qui plus est, Lost Heaven est beaucoup plus vivant que dans le jeu original, avec un résultat particulièrement époustouflant.

L’esthétique n’est pas le seul volet de Mafia : Definitive Edition à avoir été retravaillé par Hangar 13. L’ensemble des doublages a également été réenregistré. Le titre propose d’ailleurs une version intégralement en français (et même sept langues disponibles) aux doublages remarquables, avec un choix de voix convaincant et des comédiens impliqués.

 

Un gameplay modernisé lui aussi

Mafia : Definitive Edition, remake oblige, se devait de moderniser son gameplay afin qu’il soit plus souple et accessible. Sans surprise, c’est chose faite dans un premier temps sur les phases d’échange de coups de feu.

Concernant la conduite et la difficulté globale du titre, c’est du tout bon. Avec les véhicules de l’époque, le feeling général dans la conduite est agréable avec néanmoins un manque de souplesse propre aux voitures d’époque.

Côté progression, Mafia : Definitive Edition s’est grossièrement calqué sur le jeu original à quelques différences près. Concrètement, l’aspect ouvert de Mafia : Definitive Edition n’est finalement qu’illusoire, dans la mesure où vous enchaînez uniquement les missions principales du mode histoire, découpées en 20 chapitres.

 

Conclusion

Sur l’aspect technique, Hangar 13 a fait de l’excellent travail. Qu’on se le dise, les cinématiques sont réellement de toute beauté au premier abord. Qui plus est en “ingame”, le titre jouit d’un aspect graphique global splendide, des reflets sur une flaque d’eau en passant par des jeux de lumière particulièrement saisissants. La plupart des buildings de la ville fictive de Lost Heaven donnent un cachet de toute beauté aux graphismes.

On finit avec l’ambiance sonore. Une fois encore, Hangar 13 a religieusement respecté et compris l’univers du premier Mafia. Le titre nous propose une atmosphère sonore digne des années trente, des musiques rythmant bien l’aventure, en passant par les bruitages vintages des véhicules. Et bien évidemment, le doublage français reste très bon, avec malgré tout de petits soucis de synchronisation labiale.

Un titre donc que les connaisseurs retrouveront avec un certain plaisir, quant aux plus jeunes, un titre de plus à mettre dans leurs collections de jeux incontournables de cette Playstation 4 qui n’a pas encore tiré sa révérence.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

%d blogueurs aiment cette page :