Yoann Gillet, l’aspect sécuritaire en première ligne
Yoann Gillet, candidat du Rassemblement national à la marie de Nîmes, connait les problématiques de la Cité gardoise. À la fois conseiller municipal et conseiller communautaire, il bénéficie d’un solide socle électoral. Avec 24 % au second tour lors des précédentes municipales en 2014, le candidat espère emporter Nîmes cette fois-ci. Après avoir reçu Marine le Pen le 28 février, vendredi après-midi c’était au tour de Jordan Bardella, député européen à venir l’épauler, rejoints le soir par Gilbert Collard et Julien Sanchez lors du second meeting du candidat nîmois.
La presse était conviée par le Rassemblement national vendredi pour un point presse à 15 heures 20. Le lieu avait de quoi surprendre : devant la Poste place Debussy dans le quartier Pissevin. La raison de cette conférence de presse quelque peu décalée, les propos « en arabe d’imams salafistes sur le domaine public durant la manifestation en faveur des pompiers caillassés » quelques jours auparavant. Le ton est donné. Le candidat a mis en cause l’Etat mais aussi la mairie qui pour lui a laissé faire et laissé le climat se dégrader.
À la question des journalistes présents si venir ici ne peut pas être ressenti comme une forme de provocation, Yoann Gillet répond qu’il est “le seul à venir régulièrement dans ces quartiers”
De même sur la prévention la réponse est claire, « tout a été essayé, la prévention ne fonctionne pas, il faut harceler les fauteurs de troubles, et pratiquer la tolérance zéro”. Avant d’ajouter “avant de pouvoir vivre ensemble il faut pouvoir vivre en Paix. »
La sécurité, base de tout le programme
La sécurité est le prérequis à tout le reste car tout comme Jordan Bardella, Yoann Gillet estime que « l’insécurité dans la ville de Nîmes est la préoccupation première de tous les Nîmoises et les Nîmois. »
Il prévoit notamment un doublement des effectifs de la police municipale, les effectifs passant à près de 300 personnes (tout n’en augmentant pas le nombre total de fonctionnaires territoriaux), l’ouverture de Postes de police municipales dans les quartiers sensibles, ou bien encore l’ajout de 200 caméras de surveillance.
De même, il préconise la création d’une brigade de sécurité des transports ; plus étonnant, l’actuel conseiller de l’opposition compte généraliser les patrouilles équipées de Flashball. Et surtout appliquer la tolérance zéro.
La tête de liste du « courage d’agir », fait comparaison avec son voisin beaucairois, le fief de Julien Sanchez, qui en six ans « a fait diminuer de près de moitié, cambriolages, vols avec violences et destructions de biens. »
Il estime aussi, qu’il est difficile pour des entreprises d’avoir l’envie de venir s’implanter dans une ville si la sécurité des biens et des personnes n’est pas acquise.
Quelques pistes programmatiques
Une fois dégagé le côté ultra sécuritaire des priorités, Yoann Gillet et ses colistiers proposent une série de mesures primaires. Ainsi, ils ne tiennent pas à se lancer dans des projets pharaoniques, « comme cela a été fait depuis vingt ans, car il ne reste plus d’argent pour l’entretien courant » ; d’ailleurs celui-ci l’expose clairement, « nous gérerons la ville en bon père de famille, nous préférons dans un premier temps, rénover et entretenir l’existant, il y a beaucoup à faire, par exemple la voirie, , la rénovation énergétique des bâtiments communaux, et un grand plan de rénovation des écoles maternelles et élémentaires pour un montant de 80 millions d’euros »
Ainsi, dans le domaine du commerce, ils souhaitent acheter ou louer les locaux vacants en centre-ville pour les (sous) louer à un tarif préférentiel à de nouveaux commerçants les deux premières années. Il veulent aussi pouvoir définir le type de commerce à installer pour offrir une diversité commerciale.
Ils envisagent aussi la baisse de la TPLE ou bien encore baisser la CFE qui est selon lui un frein à l’installation de nouvelles entreprises.
Les ménages quant à eux, bénéficieraient du baisse de 10 % des impôts locaux.
Les séniors et les personnes en situation de handicaps se verraient dotés d’une maison du handicap et d’aide aux aidants.
Enfin tout comme son camarade de Beaucaire dont il est actuellement le directeur de cabinet, il veut installer une crèche provençale de Noël dans la cour de l’hôtel de Ville.