Du rififi chez les FI

On avait pensé au début à un conflit entre deux personnes, il s’agit en réalité d’une réelle scission qui est en train de s’opérer chez les insoumis de Nîmes. D’un côté, ceux qui se sont ralliés à la liste de Daniel Richard et de l’autre ceux qui se sentent plus proches politiquement de la liste Nîmes citoyenne à gauche.

Insoumis quittez-le ! le titre du second communiqué de presse que les insoumis de « Nîmes l’insoumise » a acté, non pas leur divorce, car le mouvement est suffisamment « gazeux » pour permettre à plusieurs groupes de se constituer, mais de montrer que tous les insoumis ne souhaitaient pas suivre les chefs de file que les instances nationales du mouvement de Jean-Luc Mélenchon ont investis.

Les insoumis de « Nîmes l’insoumise » se battent sur deux fronts, la volonté de démontrer qu’il existe une autre voix (ou voie) et ils n’acceptent pas la tête de liste Daniel Richard, qu’ils qualifient de ces mots « Les insoumis qui soutiennent la liste Vincent Bouget – Jo Menut se sont réunis le 25 février pour faire la déclaration suivante : « La cour d’appel d’Aix-en-Provence confirme notre choix de ne pas dire “Merci patron” à Daniel Richard. Elle le révoque de son poste de directeur général de Souleiado, lui reprochant « un comportement inadapté pour un dirigeant.[…] Dans les motifs de cet arrêt, on trouve “harcèlement moral” et “menaces de licenciement envers les salariés”.  »

Par ailleurs, le communiqué rappelle que « La France Insoumise est toujours solidaire des salariés et de leurs syndicats qui défendent nos retraites. »

Et de rajouter que « Le marketing de l’écologie libérale ne doit pas nous faire oublier qu’avec le capitalisme roi, les intérêts des salariés et du profit s’opposent. La France Insoumise fait la campagne de l’ouvrier Philippe Poutou à Bordeaux. Comment peut-elle soutenir Daniel Richard, un grand patron Macron-compatible, à Nîmes ? »

Avant de conclure leur intervention en appelant « les membres de la France Insoumise à quitter cette liste, par respect pour nos convictions communes. »

Un cas non isolé que ce soit tant au niveau régional que national

Si à Bordeaux, LFI s’est positionnée en faveur d’une liste d’union avec Philippe Poutou, où d’ailleurs le député FI, Loïc Prud’homme est positionné à une place non éligible, Montpellier connaît une situation presque similaire qu’à Nîmes. Ainsi deux listes s’opposent violemment, l’une soutenue par la députée FI montpelliéraine Muriel Ressiguier « Confluences » et l’autre par les instances nationales, la liste « Nous sommes ».

À la suite de ce communiqué Karine Voinchet et Pierre Leufflen, les chefs de file de FI qui sont respectivement 4e et 9e sur la liste ont à leur tour lancé un communiqué de presse dans lequel, ils fustigent cette prise de position en dénonçant « Des militants de tout bord se saisissent du jugement d’une affaire commerciale privée et familiale pour mettre en cause l’honnêteté et le comportement du candidat soutenu par la France insoumise aux municipales. »
Le communiqué continue en affirmant que « les accusations de harcèlement de salariés à l’encontre de Daniel Richard n’ont aucun fondement et sont diffamatoires. »

Et de conclure « Qui a intérêt à propager ces rumeurs à l’heure où il s’agit d’abord de battre la droite et l’extrême droite à Nîmes ? »

Depuis lors, les passes d’armes continuent entre les deux formations par médias interposés.

De cette bataille, il en ressort au moins une chose positive, les sympathisants ou électeurs insoumis auront en tous les cas le choix de choisir leur bulletin de vote selon leurs affinités.

 

 

 

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