Le Mois du film documentaire, un rendez-vous incontournable depuis vingt ans pour les Nîmois
Le Mois du film documentaire est un événement national, créé par l’association « Images en bibliothèques ». Cette manifestation fête ses vingt ans, cette année. La ville de Nîmes avec son réseau de bibliothèques est fidèle à ce rendez-vous depuis sa création. D’autres partenaires de la ville, participent également à cette aventure tels que Le Sémaphore, Le Périscope, le ZO/Anima, le musée d’art contemporain du Carré d’Art, le Théâtre de Nîmes, l’école des Beaux-arts et le Festival Écrans Britanniques.
L’objectif pour la ville de Nîmes de participer à cette manifestation culturelle est de proposer auprès d’un public éloigné ou empêché comme les groupes d’insertion, les personnes âgées, les patients et les détenus, d’accéder à la culture.
Pour cette édition, le cinéma rencontre d’autres arts, la littérature, la photographie, la peinture et la musique. La thématique choisit cette année est le portrait et/ou l’autoportrait. Les spectateurs verront comment les cinéastes se racontent à travers eux-mêmes et comment ils se nourrissent des rencontres qu’ils font, moteur essentiel à toute démarche documentaire.
Alain Cavalier, un réalisateur qui a décidé de s’éloigner du long-métrage pour tourner des films court métrage
Alain Cavalier a connu tout d’abord la consécration avec des films longs-métrages comme Thérèse, qui évoqué la vie de Thérèse de Lisieux, carmélite qui mourut de la tuberculose en 1897 et qui dut combattre la maladie et le doute sur sa vocation de religieuse. Pour ce film, sorti en 1986, Alain Cavalier a obtenu le César du meilleur film français de l’année et le César du meilleur réalisateur. Il a également obtenu le prix du public lors du Festival de Cannes de la même année.
Le déclic de passer au court-métrage vient en 1996 avec son film La rencontre, entièrement tourné avec une petite caméra numérique. Vincent Dieutre, lui-même, réalisateur de portrait dans des documentaires, admire le travail de réalisateur d’Alain Cavalier. C’est donc ensemble qu’ils viendront présenter leurs films.
Vincent Dieutre présentera un portrait d’Alain Cavalier : Frère d’Alain, un film sur le réalisateur qui l’a inspiré. Ce n’est pas juste un portrait mais une rencontre. Cette projection aura lieu le jeudi 21 novembre à 19 heures à la bibliothèque Carré d’Art.
Puis le vendredi 22 novembre à 18 h 30 sur le même site, sera projeté le film La rencontre présenté ci-dessus. Cette projection sera suivie d’une rencontre entre Vincent Dieutre et Alain Cavalier.
Une autre rencontre remplie d’amitié
Le vendredi 15 novembre à 18 h 30 à la bibliothèque Carré d’Art, aura lieu la rencontre presque fraternelle de deux artistes. L’un est cinéaste, Patrick Mario Bernard, l’autre est musicien, Rodolphe Burger. Leur rencontre a donné naissance au film Good, qui sera donc projeté, qui raconte le quotidien du musicien en studio ou chez lui, le tout, à travers l’œil du réalisateur. La projection sera suivie d’une performance-concert des deux protagonistes, car la musique est indissociable de l’image.
Quels sont les autres moments forts du festival ?
Le jeudi 14 novembre à 16 heures à l’école des beaux-arts de Nîmes, une séance ouverte au public et proposée par le ZO/Anima proposera deux documentaires de Marie Losier, cinéaste et commissaire d’exposition.
Le premier film The Ontological Cowboy, est une invocation de Foreman relative à la destinée du théâtre d’avant-garde et Foreman y joue son propre rôle, et les acteurs miment ses préoccupations. Le second DreaMinimalist, le musicien Tony Conrad, rejoue l’histoire de sa vie.
Le même jour mais au Sémaphore à 20 h 45, sera projeté aux tarifs habituels, le film de Marie Losier, Cassandro El Exotico ! film relatant le roi des catcheurs mexicains travestis. Cette projection sera suivie d’une rencontre avec Marie Losier.
Le samedi 16 novembre à 16 heures, une séance proposée par le Théâtre de Nîmes, mais qui aura lieu au Sémaphore aux tarifs habituels, le film Jack London, une aventure américaine. L’écrivain Jack London, l’auteur du célèbre livre Croc Blanc, s’est imposé comme l’une figures les plus emblématiques d’une Amérique en passe de devenir la première puissance mondiale à la fin de la première guerre mondiale. Lui qui aura ainsi connu la transition entre une Amérique « Western » et une Amérique industrialisée, est un acteur de ses évolutions. Le documentaire réalisé à l’occasion du centenaire de sa disparition, retrace le destin hors normes de Jack London, à travers des archives exceptionnelles.
Cette projection sera suivie d’une rencontre avec Vincent Courtois, violoncelliste, en écho à son concert-hommage à Jack London Love of life, présenté à l’Odéon le vendredi 15 novembre à 20 heures.
De belles images en perspective et de belles rencontres encore cette année pour le mois du film documentaire qui s’achèvera le samedi 30 novembre. L’ensemble du programme est à télécharger sur la page dédiée à cette occasion sur le site de la ville de Nîmes.