En Algérie, les mouvements de grèves s’intensifient !
Le Hirak désigne une série de manifestations qui ont lieu depuis le 22 février 2019 en Algérie pour protester premièrement contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat président et secondement contre son projet, de se maintenir au pouvoir à l’issue de son quatrième mandat dans le cadre d’une transition et de la mise en place de réformes.
Les manifestations continuant, le 2 avril 2019, après la défection de l’Armée nationale populaire, qui était contre le projet du président Abdelaziz Bouteflika de se maintenir, ont conduit ce dernier à démissionner.
Il est remplacé alors par intérim, en attendant de prochaines élections, par Abdelaziz Bensaleh.
Cependant les manifestations des hirakistes continuent. Ils veulent que soit mis en place une transition et la nomination d’un président ainsi qu’un gouvernement de consensus. L’armée est contre ce souhait des manifestants arguant le fait que le départ de l’équipe exécutive sortante ainsi qu’une assemblée constituante, rendraient le pays politiquement instable.
Depuis les manifestants rejettent toute tentative d’organisation de présidentielle par le pouvoir exécutif sortant, de même que les candidatures de personnalités issues du régime. Au même moment, un affermissement de la répression est constaté, avec l’arrestation de plusieurs opposants, journalistes et activistes.
Algérie : des artistes lancent un hashtag « Algérie debout » en soutien aux détenus d’opinion.
L’armée tente de bloquer les entrées vers la capitale et à pénaliser le mouvement, pour empêcher les citoyens des autres régions de venir manifester.
Le 1er novembre, jour de fête nationale, des centaines de milliers de personnes manifestent dans les grandes villes du pays.
La nuit précédente, un rassemblement de plusieurs milliers de personnes a eu lieu dans la capitale. Les manifestants venaient des régions limitrophes de la capitale Algérienne.
À partir d’aujourd’hui, c’est quasiment l’ensemble des secteurs qui vont être en grève. Le 2 novembre, c’est le Syndicat National Autonome des Travailleurs de l’Electricité et du Gaz qui ont lancé un préavis de grève de trois jours, à partir du 5 novembre. Si les travailleurs du secteur des hydrocarbures, et notamment la Sonatrach (Sonatrach, est une entreprise pétrolière et gazière algérienne. Créée le 31 décembre 1963. C’est un acteur majeur de l’industrie pétrolière surnommé la major africaine. Sonatrach est classée la première entreprise d’Afrique), se mettent également en grève, alors tout le pays sera paralysé.
C’est pratiquement simultanément la totalité des sphères juridiques et économiques que le pouvoir est en train de voir lui échapper, ainsi sa légitimité historique demeure mise à mal.
Du jamais vu depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.