Algérie : Les Algériens réclament une deuxième République

Les Algériens se sont donné rendez-vous hier, le vendredi 1er novembre, mois symbolique dans l’Histoire algérienne, 65 ans jour pour jour du déclenchement de la guerre de l’indépendance contre le système colonial français. Ils ont marché en une masse compacte pour réclamer une rupture avec le système actuel et l’avènement d’une deuxième république.

Hier, les rues de la capitale algérienne y compris dans l’ensemble des principales grandes villes du territoire national ont vu des centaines de milliers marcher pour réclamer un état de droit et le départ des figures politiques de l’ancien régime de Bouteflika. On voit à travers les slogans des Hirakistes (manifestants) un sentiment de libération, après des années de frustration politique, causée principalement par la décennie noire des années quatre-vingt-dix. Les Hirakistes (manifestants), à travers leurs slogans, réclament la libération de l’ensemble des détenus politiques et d’opinion, de l’annulation du scrutin présidentiel, qui selon eux est organisé par les mêmes personnes qui ont un rapport avec l’ancien président de Bouteflika, de la mise en application des articles 7 et 8, qui donnent le pouvoir au Peuple.

C’est ainsi que les revendications du peuple algérien sont principalement légitimées par rapport à l’échec flagrant des différents gouvernements qui se sont succédé depuis plusieurs décennies. Ajouter à cela, l’échec de la classe politique à œuvrer pour une alternative politique réelle, en vue de trouver des solutions pour les différents problèmes. Le fléau de la bureaucratie et de la corruption qui a fait des ravages et qui a gangrené tous les secteurs, en particulier dans les relations entre l’administration et le citoyen, l’augmentation du trafic que drogue, de la délinquance mais surtout, le climat des affaires.

Selon le rapport de la Banque mondiale du 31 octobre 2018, l’Algérie a progressé de 10 places, en passant des 166 places à la 157e place sur 190 pays. Ceci dit, cela montre que des efforts doivent être davantage entretenus pour sortir de ce marasme.

Certaines voix du mouvement populaire réclament la nécessité de mettre des représentants

Après presque 9 mois du soulèvement citoyen du peuple algérien contre le 5e mandat de Bouteflika, le problème de la représentation politique du mouvement demeure problématique mais dernièrement, des voix appellent à ce que le mouvement citoyen soit structuré et représenté, pour mieux organiser et pour adapter de nouvelles stratégies d’action, dont, éventuellement, le dialogue avec les autorités ou pour entreprendre de nouvelles démarches. Parmi les figures emblématiques du Hirak certains réclament le célèbre avocat Mustapha Bouchachi, l’une des figures emblématiques et qui chaque jour dénonce les arrestations et le dépassement du code de procédure pénal.

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