Algérie : La nuit sacrée du 1er novembre à minuit – Des Hirakistes des autres wilayas marchent à pied sur Alger pour « La marche pour la Liberté »
Des « Hirakistes » venus des régions limitrophes de la capitale Algérienne, comme Tizi-Ouzou et Béjaia, ont décidé de rejoindre à pied Alger, bravant ainsi les longues distances qui avoisinent pour certaines 100 à 200 Km. Un défi que les constataires ont lancé depuis plusieurs jours afin d’être présents à Alger, le jour du 1er novembre, date symbolique du déclenchement de la guerre de libération contre la colonisation française.
Cette année, le 1er novembre coïncide avec le vendredi, jour, où les Algériens ont choisi depuis presque neuf mois à braver le silence de la peur et marcher avec des masses populaires pour revendiquer une Algérie démocratique et l’avènement d’un état de Droit, qui assure à chaque citoyen ses droits et la légalité dans la distribution des richesses.
À cette heure-ci, on ignore le nombre de citoyens algériens qui ont rejoint la capitale, mais ce qui est certain, la marche du vendredi du 1er novembre va s’inscrire dans la symbolique, de la détermination du peuple à s’approprier d’une date historique. Certains voient en ce vendredi le début de la « révolution pacifique du Peuple » face à un système qui commence à être dépassé par le « Réveil » de tout un peuple, qui inspire à plus de liberté et de démocratie.
Les prochaines heures seront importantes pour l’avenir du Hirak. Vraisemblablement, et selon des slogans diffusés sur Facebook, à partir de 1er novembre le Hirak, deviendra la « révolution pacifique du peuple algérien ». Si ça se confirme, on va avoir une mutation importante dans le devenir du Hirak. En plus, et selon un communiqué de la Confédération Syndicale Des Forces Productives (COSYFOP), qui date du 26 octobre 2019, il est annoncé une grève de 3 jours à compter du 5 novembre 2019.
N.D.L.R. : Wilaya est une division administrative qui existe dans plusieurs pays africains et asiatiques.
Hirakistes : Personnes se réclamant de l”Hirak”, mouvement né de la contestation populaire et citoyenne lors des événements du 16 février 2019.
Article de Lounes Asirem et Boualem Yekker